Les pharmaciens exercent leur profession dans des secteurs variés, tels que la biologie médicale, la fabrication de médicaments, la distribution, la dispensation en officine et en établissement de santé, etc.
Ce qui les unit, c’est leur engagement en faveur de la sécurité. En tant que professionnels de la santé, leur priorité absolue est de réduire les risques tout en encourageant une utilisation judicieuse des médicaments. Le monopole qui leur est octroyé pour la fabrication et la distribution de médicaments est légitime en raison de l’assurance de qualité et de sécurité qu’ils fournissent.
Leur formation de base, qui dure six ans ou plus en fonction des spécialisations, porte sur un large éventail de disciplines et satisfait à la nécessité de faire preuve de polyvalence scientifique. Durant toute la durée de leur carrière, ils sont soumis à un impératif annuel de formation continue, qui inclut à la fois l’évaluation de leurs méthodes professionnelles et le perfectionnement de leur expertise.
Indépendamment de son domaine d’activité, le pharmacien est tenu de respecter les règles contenues dans le Code de déontologie de la profession. L’ensemble de ces règles a été conçu dans l’optique de servir l’intérêt public.
Par exemple, être libre de prendre des décisions professionnelles en toute indépendance, conserver son autonomie, ne pas trahir le secret professionnel, démontrer un engagement similaire envers chacun des individus qui sollicitent ses services, et porter assistance à toute personne en situation de détresse font partie de ses devoirs. Le fait qu’il soit personnellement tenu pour responsable sur trois plans (pénal, civil et disciplinaire) assure le public de son intégrité.
Le pharmacien doit aussi participer aux initiatives en faveur de la préservation de la santé prises par les autorités compétentes (article R.4235-8 du Code de la santé publique).
De ce fait, en tant qu’expert en gestion des risques sanitaires, le pharmacien participe activement à la transmission d’informations pertinentes sur les produits de santé aux autorités compétentes.
Il a le devoir de signaler des effets secondaires ou imprévus potentiellement attribuables à un médicament ou produit spécifié dans l’article R.5121-150 du Code de la santé publique. Il a aussi l’obligation de documenter ces incidents comme stipulé dans les articles R.5121-170 à 176 du même code. Ces deux missions contribuent à la sécurité du traitement d’un patient.
L’application du principe essentiel « primum non nocere », soit « d’abord ne pas nuire », ne devrait pas, sous prétexte de sécurité, entraver l’innovation. Les signalements effectués par les pharmaciens alimentent les bases de données nationales et internationales tenues par les autorités compétentes. Ceci contribue à élargir et à approfondir les connaissances sur le caractère sûr des produits de santé.