Le cycle de vie d’un médicament est surveillé par l’ANSM afin que les patients bénéficient de produits sûrs, de qualité et efficaces. Il reçoit de diverses sources les signaux potentiels indiquant qu’une spécialité ou un générique a des effets indésirables. C’est là qu’interviennent les médecins en France. Ce sont eux qui déclarent aux autorités compétentes les informations sur certains médicaments qu’ils ont eu de leurs patients ou qu’ils ont constatés durant diverses analyses.
Comprendre le rôle clé des médecins dans la surveillance des médicaments
Quand vous ne vous sentez pas bien ou lorsque vous pensez avoir une maladie, vous vous adressez à votre médecin traitant. Il vous diagnostique pour déterminer exactement la pathologie. Il peut même vous demander de réaliser certains examens pour avoir le cœur net sur ce qui vous arrive. S’il détermine ce qui vous affecte, il peut vous prescrire une ordonnance précisant les traitements que vous devez suivre. Il peut vous renvoyer chez un spécialiste si l’affection n’est pas de son ressort ou présente des complexités nécessitant une intervention chirurgicale.
Le plus intéressant ici, c’est son rôle dans la surveillance des médicaments. Il vous prescrit des génériques, que les visiteurs médicaux lui ont présentés, ou des spécialités, qu’il a apprises durant ses longues études. Vous, vous devez acquérir les produits et suivre scrupuleusement leur prise et leur dosage. Si vous détectez le moindre effet secondaire ou l’inefficacité des médicaments, vous devez arrêter le traitement et lui en parler immédiatement. Il a ensuite l’obligation de déclarer ces réponses par téléphone, par courrier ou par message électronique à la CPRV (Centre Régional de Pharmacovigilance). Celui-ci les transmet par la suite à l’autorité compétente en France en matière de pharmacovigilance.
L’ANSM, à son tour, va recueillir toutes les informations sur les risques liés à l’emploi du produit. Il va même effectuer des enquêtes et des études pour mieux évaluer les effets indésirables d’une classe médicamenteuse ou des médicaments déclarés et enregistrés par les CPRV. Il informera en retour les professionnels de la santé sur les mesures prises et les risques identifiés.
Un exemple de fait marquant
Le rapport des médecins tient une place importante dans la surveillance des médicaments en France. L’un des faits marquants illustrant cela est l’utilisation de l’isotrétinoïne, un traitement contre l’acné. Les médicaments qui en comportent ne doivent être prescrits qu’en dernier recours. Les femmes et les jeunes filles en âge de procréer doivent surtout les éviter. Il a été en effet rapporté, par les dermatologues, les médecins généralistes, les pharmaciens et les patients, que cette molécule expose les enfants des personnes traitées à une malformation. Selon d’autres rapports, elle entraîne même des troubles psychiatriques.
Ainsi, un comité scientifique temporaire (regroupant des médecins, d’autres professionnels de la santé et des patients) s’organise depuis 2021 afin de mettre en place des règles d’utilisation de l’isotrétinoïne. Pour l’instant, comme susmentionnée, son utilisation doit être limitée.
L’importance de la surveillance des médicaments par les médecins
La surveillance des médicaments par les médecins en France est importante, car cela leur permet :
- D’offrir une gestion médicale personnalisée à leurs patients.
- De veiller à ce que la molécule prescrite n’interfère pas avec le niveau des anticorps. C’est essentiel pour réajuster le prochain traitement.
- De vérifier le niveau de médicament dans le corps. Ainsi, ils pourront modifier la dose à prendre.
- D’évaluer les réponses secondaires d’une molécule. Par la suite, ils pourront changer le médicament ou appliquer un autre dosage.